McEnroe – Lendl, « Le Crépuscule des Dieux » : un film d’une heure sur une rivalité légendaire

Ivan Lendl et John McEnroe c’était :

• 36 confrontations en carrière, dont dix en Grand Chelem (21-15 pour Lendl),
• Une domination du tennis mondial durant les années 80,
• Un contraste total dû à une opposition de style et de caractère,
• Un passage de témoin en 1985 : le Tchèque succède à McEnroe au sommet de la hiérarchie mondiale,
• L’objet d’un film immanquable sorti en 2005.

« Le Crépuscule des Dieux » est un film de 54 minutes, réalisé par le français Benjamin Rassat, qui relate cette rivalité, considérée comme une des plus grandes de l’histoire du tennis. L’œuvre s’articule autour de leur huitième de finale, en 1988, à Roland-Garros. Selon le réalisateur et certains observateurs, ce match aurait changé l’histoire du tennis, entraînant la fin d’une certaine idée du jeu, laissant place à une nouvelle ère, plus moderne.

Lendl et McEnroe c’est l’histoire de deux hommes qui ne s’appréciaient pas du tout, parfaitement opposés. Le feu et la glace. D’un côté, « Big Mac », joueur spectaculaire au tempérament volcanique, enchaînant les services-volées et les insultes aux arbitres. De l’autre, le Tchèque, glacial et distant, mal-aimé du circuit, au jeu robotisé du fond de court mais diablement efficace. A eux deux, ils ont glané quinze Grand Chelem et se sont livrés des duels mémorables sur toutes les surfaces. Mais c’est évidemment la finale mythique de Roland Garros, en 1984, que le film retranscrit à merveille, qui reste l’affrontement le plus épique entre les deux hommes.

L’américain, invaincu en six mois, réalise un début de saison monstrueux et est en quête d’un premier titre du Grand Chelem sur la terre battue parisienne. Se présente, face à lui, un Ivan Lendl, à la réputation de « loser », qui reste sur quatre échecs en finale de majeur. Le début du match est une leçon de tennis. McEnroe est injouable et mène rapidement deux sets à rien. Pour Patrice Dominguez, interrogé dans le film, et beaucoup d’autres, il n’y avait plus de place pour le suspense. Le regretté consultant pour France télévisions avait même déjà commencé à réserver une table au restaurant le soir ! Mais quelques heures plus tard, c’est bien Ivan Lendl qui soulevait le trophée sur le central, après une remontada improbable.

Remontez le temps avec ce film indispensable à voir pour une bonne culture tennistique.

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Par Bastien Guy.